Édition du lundi 23 octobre 2006
La situation est «explosive en banlieue», selon un rapport des RG
Les Renseignements généraux (RG) estiment que le climat dans les banlieues reste explosif, un an après les violences urbaines de novembre 2005, et que les conditions de la violence urbaine de l'année dernière existent toujours, affirme lundi "Le Figaro", qui cite un rapport de ce service.
Selon le rapport cité par le quotidien, «la plupart des conditions qui ont amené, il y a un an, un déclenchement de la violence collective sur une grande partie du territoire métropolitain sont toujours réunies». L'Ile-de-France serait la zone la plus sensible. La note confidentielle datée du 11 octobre dernier estime en particulier que «la gestion de la commune de Clichy-sous-Bois dans les prochains jours sera un élément déterminent pour anticiper la survenance de troubles et une éventuelle contagion à d'autres secteurs». C'est dans cette ville de Seine-Saint-Denis que deux jeunes ont été électrocutés, le 25 octobre 2005, en tentant d'échapper à la police. Leur mort avait déclenché des violences urbaines dans les banlieues.
Les Yvelines figurent parmi les zones les plus explosives actuellement, notent les renseignements généraux. Dans ce département de l'ouest parisien, «la plupart des indicateurs des violences urbaines sont à la hausse depuis le mois d'avril», souligne le rapport.
Le rapport ajoute qu'il y a «une amorce de reprise des violences urbaines après l'accalmie estivale». Il faut envisager la possibilité de débordements «non plus spontanés, mais structurés, conduisant à s'en prendre (...) à l'un des derniers représentants institutionnels encore présents dans certains secteurs: la police», conclut le rapport.
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